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Liberté de la presse : révélation de la relation intime entre Zemmour et Knafo

L'article accompagné de photos révélant la relation intime entre M. Zemmour et Mme Knafo est protégé par la liberté d’expression car il relève d'un débat d’intérêt général portant sur un candidat à l’élection présidentielle.Le magazine Paris Match a publié dans son numéro 3777 du 23 au 29 septembre 2021, en première page de couverture, révélant la relation une photo de l'homme politique Eric Zemmour, dans la mer, enlaçant Sarah Knafo, sa conseillère, révélant ainsi leur relation intime.

Estimant cette publication attentatoire à son droit au respect de sa vie privée et à son droit sur son image, l'homme politique a fait assigner devant le tribunal judiciaire de Nanterre la société éditrice de l'hebdomadaire. Le tribunal judiciaire de Nanterre a rejeté l'intégralité de ses demandes. Dans un arrêt du 17 décembre 2024 (n° 22/07596), la cour d’appel de Versailles confirme le jugement. Le caractère légitime de la publication litigieuse a été retenu car elle était reliée à un fait d'actualité, à savoir la campagne politique officieuse livrée par l'homme politique en vue de son élection présidentielle de 2022.Bien que n'ayant pas officiellement déclaré sa candidature à cette élection à l'époque de la parution litigieuse, M. Zemmour avait cependant durant toute l'année 2021 préparé son potentiel électorat à celle-ci. En outre, le rôle de Mme Knafo, dans l'organisation de la campagne électorale de M. Zemmour, était soulignée par les médias nationaux tant avant la publication de l'article litigieux qu'après celle-ci.C'est donc exactement que le tribunal a retenu que la société éditrice du magazine démontre que l'article en question, entièrement consacré à dresser le portrait de Mme Knafo, à faire découvrir aux lecteurs, en général, et aux potentiels électeurs de M. Zemmour, en particulier, sa personnalité, son parcours, son engagement politique et ses convictions. Ainsi, cet article poursuit un but légitime puisqu'il contribue à un débat d'intérêt général à savoir faire connaître la conseillère particulière de ce futur candidat à la présidentielle, ses idées, son influence sur lui, son rôle. Par ailleurs, c'est exactement que le tribunal a rappelé qu'il n'appartient pas aux juges de contrôler la ligne éditoriale d'un média et d'apprécier si la manière de rendre compte aux lecteurs d'une information s'inscrivant dans un débat d'intérêt général, en l'occurrence connaître les personnes qui ont l'oreille d'un potentiel candidat à la magistrature suprême, le cas échéant, comme en l'espèce, appelée à être la première dame de la France, est pertinente ou pas. Cette liberté fondamentale que constitue la liberté d'expression s'y oppose clairement, chaque média étant par définition libre de définir sa ligne éditoriale, sans s'exposer à la censure des juges.